Les « jardins » de Hue
Le romantisme de Huê, ville impériale, orgueilleuse, poétique est, avant tout, dans le raffinement. Cette culture est poétiquement lovée dans ses jardins. Frappons à la porte…
À Huê, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’ancienne cité impériale, les jardins sont légion, chacun attaché à un ouvrage architectural particulier, formant ces fameuses maisons-jardins. La maison-jardin comprend quatre types (palais-jardin, mausolée-jardin, maison-jardin stricto sensu ou résidence-jardin et pagode-jardin).
Le palais-jardin
Le palais-jardin était le lieu où le roi, les membres de la famille royale se promenaient et admiraient des spectacles. L’architecture de cet ouvrage reflète le faste et le raffinement de la vie à la cour. Aujourd’hui, le palais-jardin a disparu mais reste dans la mémoire des Huéens.
Le mausolée-jardin
Si le palais-jardin est le lieu où le roi et ses proches jouissaient des bonheurs de ce bas-monde, le mausolée-jardin est celui où ils se retrouvaient à leur mort. À Huê, cette architecture est préservée en partie dans les mausolées des rois Minh Mang (1791-1841), Thiêu Tri (1807-1847), Tu Duc (1829-1883), Dông Khanh (1864-1889), Khai Dinh (1885-1925). Les mausolées étaient construits longtemps avant la mort des souverains, c’est pourquoi les détails sont minutieux.
La maison-jardin
Moins fastueuse que
le palais-jardin et le mausolée-jardin, la maison-jardin (ou résidence-jardin) se distingue par son élégance. Cet ouvrage est isolé par une clôture d’hibiscus.
Les maisons-jardins An Hiên, Tinh Lac Viên, Phu Mông sont devenues des sites touristiques. Elles sont considérées comme un lien entre la nature et l’homme, et enrichissent l’architecture urbaine du Vietnam.
La pagode-jardin
Les pagodes-jardins sont disséminées en intra-muros et en banlieue. Beaucoup d’entre elles se trouvent dans la région des collines Duong Xuân (Sud-Ouest de la ville). Depuis longtemps, les pagodes Thiên Mu, Huyên Không, Bao Quôc, Tu Hiêu, Truc Lâm, Tu Dàm figurent en bonne place dans les guides touristiques.